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De duc de Basse-Lotharingie à Avoué du Saint Sépulcre : récit d'une épopée guerrière

 

  Godefroid IV de Bouillon est né en 1058. Il est l’héritier légitime du duché de Basse-Lotharingie (territoire composite s’étendant entre le Nord-Est de la France et le Rhin et qui comprenait une partie du territoire de l’actuelle Belgique ainsi qu’une partie de la Hollande et le Luxembourg).

 

  En 1095, le pape Urbain II fait un appel à la croisade pour délivrer la ville Sainte de Jérusalem. Godefroid, en pieux défenseur de la Chrétienté, décide d’éprouver sa bravoure en prenant part à cette entreprise guerrière. Seulement, partir en croisade demande un support financier important et les caisses de Godefroid sont vides. Pour financer son expédition, le duc se voit contraint de vendre son château de Bouillon, siège de son autorité, au prince-évêque de Liège. Godefroid est rejoint dans son expédition par un certain nombre de chefs catholiques, parmi lesquels le puissant Raymond IV de Toulouse qui a réuni la troupe la plus nombreuse. Au cours de leur périple vers Jérusalem, les croisés délivrent les villes de Nicée, de Dorylée et d’Antioche en Asie Mineure alors aux mains des Turcs seldjoukides.

 

 L’armée croisée met le siège devant la ville sainte en 1099. Après un assaut de deux jours, la ville cède et Godefroid entre en conquérant. De par ses affinités avec le Saint-Siège, il se voit proposé le titre de « roi de Jérusalem », fonction honorifique qu’il refuse pour adopter le titre moins pompeux d’ « avoué du Saint Sépulcre ». Godefroy trouva la mort en 1100 alors qu’il revenait d’une expédition victorieuse contre le Sultan de Damas. On soupçonne que sa mort ait été causée par une pomme empoisonnée offerte par l’émir de Césarée.

 

 

Godefroy de Bouillon, le héros croisé

Illustration de Godefroy de Bouillon dans le Livro de Armeiro-Mor de Jean de Cros, Portugal, 1506-1509. 

Le personnage derrière le mythe :

 

 Les chroniqueurs médiévaux ont largement contribué à glorifier le mythe de Godefroy de Bouillon. Ils le présentent comme le croisé idéal, humble, dévoué au seigneur, fin stratège et guerrier par excellence, doté d’une force prodigieuse, (la légende veut qu'il ait un jour coupé un ennemi en deux d'un seul coup d'épée).

 

  Si les succès militaires de Godefroy de Bouillon sont indéniables, il convient cependant de modérer la gloire immaculée qui auréole ce personnage. En effet, Godefroy était surtout un seigneur avide de puissance et de richesses qui se lança à l’aventure en espérant y récolter une gloire éternelle.

 

  Par ailleurs, il faut également se méfier de la glorification qu’en ont fait les historiographes belges. Ceux-ci se sont appropriés la légende pour en faire un mythe à vocation nationaliste. En effet, après la révolution de 1830, le jeune royaume était en mal d’ancrages historiques pour se légitimer et le mythe du héros né dans le Brabant collait à merveille à cette fin. Il n’en demeure pas moins que Godefroy est considéré dès le Moyen-âge comme l’un des neuf preux et fait l’objet d’un véritable culte à travers toute la Chrétienté.

Blason de Godefroy de Bouillon : 

"D'argent à une croix potencée et quattre croisettes d'or"

Source : 

Le Blason des Armoiries - Jérôme de Bara

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